Télé : pourquoi il faut regarder… la série Trepalium !

Trepalium : tel est le nom de la série d’anticipation lancée sur Arte le 11 février. nicetime vous dit tout sur cette nouvelle production qui compte bien faire parler d’elle.
Une grande ville quelque part sur la planète ! Après des décennies de crises, le travail est devenu une denrée rare, en voie de disparition. Désormais, 20% de la population a un emploi. 80% n’en a pas. Les sans-emploi sont relégués dans la « Zone », territoire séparé de la ville par un mur, et tentent de survivre. Un jour, ce mur va s’ouvrir. Tout va alors se compliquer… : tel est le pitch de Trepalium, la nouvelle série produite par Kelija et programmée sur Arte dès le 11 février prochain. Un programme qui risque de faire grand bruit. nicetime vous dit pourquoi il ne faut pas passer à côté de ce programme.
Une série d’anticipation
« C’est l’une des premières séries d’anticipation en France. » explique à nicetime la productrice de la série, Katia Raïs. « C’est donc un gros pari pour nous et pour Arte. Ça existe à l’étranger où ça fonctionne très bien. Donc pourquoi pas chez nous ? » Et de poursuivre : « On est partis d’une angoisse majeure de notre temps et on a l’a poussée à l’extrême ». Et pourtant, il s’agit d’une pure fiction. « C’est un miroir déformant de notre temps tout au plus. » D’ailleurs, il n’y a ni lieu ni date : le téléspectateur ne saura ni où se passe l’histoire ni quand elle se passe.
La problématique du travail
Tout est centré sur la valeur travail. Il y a les actifs, ceux qui habitent dans la ville et ont du travail (soit 20% de la population) et les autres : ceux-là sont parqués dans la zone et n’ont pas ou n’ont plus de travail. « Attention ! Ce ne sont pas les riches contre les pauvres » prévient Katia Raïs. « On n’est pas dans une dictature. Et puis, ce n’est pas parce qu’on a du travail que l’on est riche. Ce qui nous a intéressé, c’est la valeur travail et ce qu’elle représente. Il en découle des notions de survie, de précarité, de peur, celle de perdre son emploi par exemple… Sans oublier les questions d’engagement. Nos personnages se rebellent contre le système. »
Pas de morale mais une réflexion…
« C’est une réflexion sociale et politique, mais sans littéralité. » décrypte Katia Rice. « L’important, comme toujours, c’est le romanesque. » Et pour cause ! « Cette série s’adresse à tous : aux plus jeunes comme aux moins jeunes. » dixit Katia Raïs. Et de préciser qu’« iI n’y a aucune morale. Ce n’est pas non plus une leçon de philosophie : on ne dit pas c’est bien ou c’est pas bien. On essaye de réfléchir à ce que pourrait devenir notre monde demain. Du coup, on aborde des thèmes comme le pouvoir, l’éducation et l’ascension sociale. »
Un casting de prestige
Parmi les acteurs principaux, on retrouve le talentueux Charles Berling, Pierre Deladonchamps (Engrenages, Ris Police Scientifique…), Aurélien Recoing que l’on a pu voir à la télé dans Les revenants mais aussi au cinéma dans La vie d’Adèle. Côté féminin, la série est portée par Leonie Simaga de la Comédie-Française et Ronit Elkabetz, véritable star en Israël. « Nous n’avons eu aucun mal à boucler notre casting. Tous les acteurs que l’on a contactés ont été enthousiastes et ont accepté tout de suite de nous rejoindre dans cette aventure. » se réjouit Katia Raïs. Pour diriger tous ces acteurs, la production a choisi le réalisateur belge Vincent Lanoo qui s’est notamment illustré en 2012 avec le superbe Au nom du fils.
Un nouvel opus déjà programmé
La diffusion n’a pas encore eu lieu et déjà un nouvel opus est en route. « Nous croyons tellement en ce projet que nous avons déjà lancé un nouveau volet. Mais ce ne sera pas une suite. » prévient Katia Raïs. « L’histoire de nos 6 épisodes est bouclée. Nous voyons ça plutôt comme une anthologie. Si dans cette première saison, nous nous attachons à la valeur travail, dans la suivante, nous nous intéresserons au vieillissement de la population et à la possibilité de l’immortalité. »
Par Nicolas Nissim
Plus d’infos sur la série ici.